Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une commande de la Métropole du Grand Nancy (MGN) adressée en octobre 2015 à la start-up GreenBerry. La demande initiale est de fournir une solution matérielle et logicielle innovante capable de localiser à distance les vélos de location (« vélos rouges ») de la MGN en cas de vol. A court terme, l’objectif opérationnel confié la start-up est de pallier les problématiques de vol et de gestion de la maintenance. Contacté par la Start-up GreenBerry, et avec l’accord de la Métropole Grand Nancy, l’Université de Lorraine représentée par le laboratoire ERPI a accepté d’accompagner ce projet novateur qui offre l’opportunité d’organiser une collaboration entreprise / collectivité / université autour d’un défi technologique et sociétal. Plus précisément, les trois partenaires opérationnels sont : - La start-up GreenBerry, créé à la suite de l’Hackathon #GEN3 en 2015 et constituée de 2 entrepreneurs - La Maison du Vélo, le service de location longue durée de vélo et promotion de ce mode doux - La plate-forme Lorraine Fab Living Lab® (LF2L) du laboratoire ERPI. Compte tenu du sujet traité et des travaux antérieurs du laboratoire ERPI, l’équipe de recherche a mobilisé en plus de la plate-forme LF2L, les ressources de la Chaire REVES, dont la Métropole est un des co-fondateurs. Ainsi, dans la logique des démonstrateurs Smart City conçus, développés et expérimentés par les chercheurs et partenaires de la Chaire REVES, l’université a appréhendé le projet de VélOstan connectés à travers 4 principes clés : - L’usage comme un enjeu intégrateur - Le processus collaboratif pour renforcer la robustesse de la solution développée - L’ancrage dans l’écosystème comme facteur de succès de l’intégration de la solution - L’ingénierie de l’innovation pour favoriser le passage à l’échelle (industrielle et urbaine) Les réflexions complémentaires, l’expertise et l’ingénierie apportées par l’Université de Lorraine (laboratoire ERPI / LF2L) montre qu’il est nécessaire de renforcer l’objectif opérationnel initial et proposer de nouvelles perspectives. Les travaux de la phase 1 (2015-2016) ont montré que la transformation d’un vélo classique, objet mécanique par excellence, en vélo connecté, objet numérique et augmenté, implique l’émergence de nouveaux développements technologiques (alimentation des capteurs, transmission et stockage des données, etc.) pouvant être contraignants (transformation de l’écosystème) mais qui ouvrent également des opportunités de création de nouvelles fonctionnalités (suivi des vélos, données d’usage, payement en ligne, maintenance préventive par suivi d’utilisation, etc.) pour l’ensemble des parties prenantes. Ce constat conforte que le problème traité nécessite une approche expérimentale se focalisant à la fois sur la conception d’une solution technologique et sur l’étude de son écosystème. Nous parlerons d’approche « écosystémique » et d’approche « solution ». Ces deux approches complémentaires vont permettre d’éclairer d’une part les implications liées à la nouvelle solution et de co-construire cette solution en l’ancrant dans la réalité du terrain en interrelation forte avec les acteurs du territoire : décideurs, techniciens, utilisateurs, etc. Ces deux approches sont mises en place par le biais du Lorraine Fab Living Lab®. Ainsi, au-delà des partenaires porteurs du projet, le LF2L a mobilisé en mode collaboratif différents acteurs.