La prise en charge obstétricale des utérus bi-cicatriciels est un sujet qui concerne et intéresse l'ensemble des obstétriciens. Notre évaluation des pratiques professionnelles au sein des maternités du Réseau Périnatal Lorrain apermis de s'apercevoir que la tentative d'accouchement par voie basse après deux césariennes était pratiquée dans des maternités de tous types, même de type 1. Cette pratique de la tentative voie basse se fait uniquement lorsque le travail est spontané (sauf dans une seule maternité ou le déclenchement du travail sera envisagé). L'absence de recommandations clairement établies concernant les utérus bi-cicatriciels reste le critère le plus cité comme étant un frein à la pratique de la tentative voie basse. Au sein de la Maternité Régionale de Nancy où la pratique de l'accouchement voie basse sur utérus bi-cicatriciel est courante, le choix de la voie d' accouchement est variable en fonction du statut médical, de la spécialité chirurgicale ou obstétricale et surtout en fonction de l'expérience du praticien. Le recours au déclenchement du travail reste lui aussi très variable d' un praticien à un autre. Ceci concerne 40,90 % des praticiens sondés qui auraient recours soit au ballonnet extra-amniotique soit au syntocinon comme moyen de déclenchement du travail. De nouvelles recommandations claires basées sur des études récentes pourraient donc permettre de développer cette voie d'accouchement dans le cadre d’un utérus bi-cicatriciel. L'élaboration d' un protocole interne basé sur celles- là, tel qu'il en existe pour les sièges ou les grossesses gémellaires pourrait guider les praticiens dans la prise en charge de ces patientes en cas d'antécédent d'utérus bi-cicatriciel.