Le développement et l'optimisation des structures bois nécessitent la maitrise du fonctionnement des assemblages de type tige. Or à ce jour, les hypothèses simplificatrices concernant les rigidités et résistances des assemblages adoptées dans les codes de dimensionnement des structures bois peuvent conduire à des prédictions incorrectes. Une des raisons est une mauvaise estimation de la résistance en portance locale qui doit être définie au seuil plastique et non pas au maximum obtenu avant 5 mm de glissement. Une caractérisation expérimentale de la portance au seuil plastique et une modélisation a donc été effectuée. Le modèle élaboré permet de quantifier la portance locale suivant le diamètre de la broche, l'angle entre la direction de l'effort et l'axe longitudinal d'anisotropie, la masse volumique du bois et le frottement acier-bois. La finalité de cette modélisation a été la création d'un outil industriel permettant une estimation rapide de la résistance et de la raideur d'un assemblage mono-tige. Enfin, une forme originale de renforcement a été imaginée. Au lieu de renforcer latéralement le bois par l'adjonction de tissus de fibres, l'idée développée ici a consisté à diminuer les discontinuités des raideurs au sein de l'assemblage, en insérant une zone de transition entre le bois et la broche. Cette solution a permis d'obtenir une augmentation de 50% de la résistance ultime des assemblages.