Ce travail a été réalisé sur trois types d'humus modèles forestiers de l'Est de la France. L'un de type Moder du sol ocre podzolic de bezange, caractérise par une activité dominante des enchytraeides et des microarthropodes, les deux autres des types mull des sols bruns acides caractérisée par une forte activité de vers de terre à château brehain et une forte activité de pourriture blanche à Ste Marie. L'étude de la biodynamique de ces types des humus a comporté un fractionnement granulométrique, ensuite caractérisation physique et chimique, des mesures d'activité 14c, des tests d'extractibilite aux solvants alcalins et de résistance à l'hydrolyse acide et observations ultra structurales. Bien que les conditions stationnelles soient comparables, on constate une nette divergence d'évolution pedogenetique entre le sol ocre podzolique et les deux sols bruns acides. Les gradients en fonction de la profondeur des âges obtenus est faible pour bezange (770 ans/m), plus important que château brehain (880 ans/m) et tres important pour Ste Marie (2620 ans/m). La méthode fractionnement granulométrique adoptée à nos échantillons a montré une forte discontinuité des activités 14c entre des différentes fractions isolées. Les fractions les plus jeunes se retrouvent dans les fractions 50-2000 m. Les fractions les plus anciennes sont les fractions 2-20 m (250 ans) et 0,2-2 m (150 ans). Les argiles fines sont des fractions jeunes qui se retrouvent dans les fractions inferieures à 50 m (90 ans). L'extractibilite des fractions aux solvants alcalins montre une corrélation manifeste entre l'âge moyen et l'extractibilite ou les fractions organiques anciennes ayant le taux d'extractibilite faible. Les observations ultrastructurales montrent la présence de débris végétaux que l'on retrouve dans toutes les fractions de bezange. Par contre dans les deux sols bruns acides, on constate l'existence assemblage organo-minérale très fin qui sert de liant entre les constituants reconnaissables.