L’organisme humain est pourvu de moyens de défense efficaces vis-à-vis de l'histamine apportée par l'alimentation. L’auteur montre par une étude clinique et en dosant l'histamine et ses métabolites qu'il existe une anormale perméabilité digestive à l'histamine chez les sujets porteurs d'urticaire chronique. Les perturbations du métabolisme siègent au niveau des systèmes de désamination oxydative. L’histamine apportée par voie digestive induit des lésions ultrastructurales de la muqueuse à type d'œdème interstitiel sans atteinte des jonctions serrées. Ce travail souligne la complexité des réactions d'intolérance aux vins et ne met pas en évidence d'influence de la teneur en histamine des vins sur l'apparition de ces réactions. D’autres amines biogènes présentés dans l'alimentation ont un pouvoir histaminolibérateur apparaissant à 10 mg.ml#-#1 chez le sujet sain. L’absence de corrélation entre les taux d'histamine et l'intensité des symptômes s'explique par une grande variabilité inter-individuelle du seuil de réactivité cutanée à l'histamine.