L'étude diagraphique présentée dans ce travail concerne les dogger du bassin de Paris. Il a d'abord été effectué sur quinze sondages afin de caractériser la lithologie, la texture et la structure des faciès. Les corrélations ensuite réalisées en appliquant la démarche de la stratigraphie séquentielle à haute résolution (stacking-pattern) sur quatre-vingt onze sondages ont permis de reconstituter l'histoire géologique du bassin de Paris. Il en résulte un contrôle structural du dogger se manifestant de plusieurs manières. Les dépots s'organisent en un vaste cycle transgression/régression majeur englobant quatre cycles transgressions/régressions mineurs. Les surfaces d'inondation maximale du cycle majeur sont diachrones et se relaient latéralement à travers les sondages. La trangression commence plus tôt à l'ouest (bajocien supérieur) et arrive plus tard à l'est (bathonien) : ceci implique soit un effet de la subsidence, soit celui de la production des carbonates et/ou des apports détritiques. Les cycles minuers ne sont synchroones, ni d'expression identique et ne sont pas toujours bien exprimés à travers le bassin : ils sont dûs à des effets combinés de la tectonique, de la production des carbonates et des apports détritiques. Les dépôts montrent également une inversion des tendances paléogéographiques sous un contrôle tectonique important. Le domaine marin se trouve à l'ouest au bajocien inférieur et moyen, alternativement à l'est puis à l'ouest au bajocien supérieur, et à l'est au bathonien. Les résultats montrent qu'à une échelle de séquences de durée comprise entre le million et la dizaine de millions d'années, la tectonique et les apports sédimentaires (production des carbonates et apports détritiques) ont une importance considérable.