L'intérêt du palladium comme élément modificateur des aluminiures de nickel est maintenant clairement établi. Les revêtements ainsi obtenus, tout en conservant leur simplicité de mise en oeuvre, montrent un très bon comportement en environnement agressif. La présente étude a permis de préciser les conditions des dépôts de palladium chimiques et électrolytiques. Le diagramme ternaire Ni-Al-Pd été complété. Parallèlement, l'influence du platinoïde dans les processus de diffusion au sein de la phase [bêta] NiAl a été mise en évidence. Le rôle du palladium a ainsi pu être explicité tant au niveau de l'élaboration que de celui de la dégradation des aluminiures modifiés. Dans le cas des compositions déficitaires en aluminium, la comparaison des coefficients directs du nickel et de l'aluminium dans la phase NiAl binaire et dans l'aluminiure (Ni,Pd)Al ternaire, montre que la présence du platinoïde se traduit par une inversion des rapports des coefficients directs du nickel et de l'aluminium. Globalement, la diffusion de l'aluminium est donc plus rapide dans la phase ternaire. De plus, la présence du platinoïde a une influence particulièrement importante sur la mobilité du nickel. L'expression du rapport du coefficient de diffusion croisé sur le coefficient direct, montre en effet qu'un gradient de palladium inverse de celui du nickel s'oppose à la diffusion de ce dernier élément. Ces modifications permettent l'obtention de revêtements plus épais et plus riche en aluminium et en mesure de former une couche d'oxyde Al[indice 2]O[indice 3] protectrice plus rapidement. L'étude comparative de l'oxydation de la phase avec et sans palladium a montré par ailleurs que l'adhérence de la couche d'oxyde est sensiblement améliorée pour des températures inferieures à 1200°C.