La presse économique et financière est à la fois une presse très ancienne et très. Très ancienne, car les premières traces d'informations économiques et financières apparaissent au XVe siècle sous forme de lettres manuscrites que s'échangent les marchands. Très jeune, car seulement dans les années 1970 que se manifeste l'intérêt du public, permettant ainsi l'éclosion d'un nombre important de titres. Son évolution est loin d'être achevée, car la formidable poussée de l'Internet et l'apparition des médias électroniques constituent désormais un véritable défi pour la presse écrite. Ces circonstances font de la presse économique et financière un média particulièrement digne d'intérêt, même si elle n'a jusqu'à présent guère retenu l'attention des chercheurs. C'est pourquoi cette étude débute par des considérations s'inscrivant dans une perspective très générale, afin de mieux définir ce que recouvre le terme générique de presse économique et financière. L'approche est à la fois historique et stratégique, s'intéressant en premier lieu à la genèse de la presse économique et financière, puis à son organisation et à son mode de fonctionnement. Elle met en lumière des différences évidentes entre la France et l'Allemagne, objets privilégiés de cette étude comparative. La comparaison plus formelle se fonde essentiellement sur l'analyse de six magazines : Die Wirtschaftswoche, Capital et Guter Rat ! en Allemagne, Le Nouvel Observateur, Mieux Vivre Votre Argent et Capital en France. La seconde partie compare notamment les rubriques proposées et la manière de les présenter, laissant apparaître, sous des titres souvent similaires, une grande diversité. L'analyse détaillée de sujets traités conjointement dans les magazines retenus permet d'affiner cette comparaison en observant comment l'information économique et financière est traitée par les journalistes des deux pays