Ce travail porte chez les céréales sur l'intérêt de la régénération en condition de pression saline en tant que méthodologie de création de vitrovariants tolérants aux stress. Chez l'orge (Hordeum vulgare), les descendances gynogénétiques présentent une gamme de variabilité pour les critères hauteur de plante, nombre de talles, nombre d'épis, nombre de grains et poids en grains. Par rapport au témoin de départ, la catégorie GS5, issue de plantes régénérées in vitro en présence de 5g/l de sel, présente 22,8% de plus de poids en grains par plante, en absence de sel dans la solution d'irrigation, et de 18,9% pour un arrosage avec 5g/l de NaCl. Ces comportements sont observes en deuxième génération R2, ce qui montre une transmission héréditaire des caractères variants. Cette méthodologie a été a nouveau engagée sur plusieurs génotypes de blé dur (Triticum durum). La régénération par gynogenèse constitue la première étape, celle-ci est fonction de la période de mise en culture des ovaires, du niveau du prélèvement, du milieu d'induction et de la durée de prétraitement au froid à 4°C. les meilleurs taux de régénération sont obtenus après un prétraitement au froid de 7 jours pour Isly et Jori et de 15 jours pour Cocorit, Sarif et Stork, en utilisant le milieu A. la régénération des vitroplants s'effectue selon trois modalités : la régénération primaire (qui atteint 26,15% pour le génotype Isly), la régénération secondaire et le pseudo-tallage ; l'ensemble amène a un taux de régénération de 52,85%.