La distribution de la microflore dans un profil de sol ainsi que son comportement métabolique ont été caractérisés au cours de ce travail. L'installation d'un dispositif expérimental sur une parcelle cultivée de Bourgogne nous a permis de suivre les variations des facteurs physiques comme la température et la teneur en oxygène à différentes profondeurs dans le sol. Les fluctuations saisonnières de ces 2 facteurs permettent une activité microbienne aérobie jusqu'a une profondeur de 5 mètres. Nous avons mis en évidence que la microflore du sous-sol est à prédominance bactérienne. Le nombre de microorganismes aérobies est de 10^7 g-¹ sol et décroit à 10^5-10^6 g-¹ sol à partir de 60 centimètres de profondeur puis reste constant au-delà. Les mesures d'estimations de la teneur en carbone microbien (estimées par les méthodes biocidales et physiologiques) corroborent le résultat précédent. Nous avons aussi déterminé que le coefficient de conversion du carbone extrait par la méthode de fumigation-extraction en carbone microbien, Kec, variait avec la profondeur. Nos résultats montrent l'existence d'une activité microbienne aérobie diversifiée jusqu'à 5 mètres de profondeur. Toutefois, la vitesse de minéralisation des composés organiques (glucose, l'acétate, l'acide benzoïque) diminue avec la profondeur et cette diminution semble être liée à celle de la biomasse microbienne. La diminution de l'activité hétérotrophe de la microflore du sous-sol, à savoir une diminution des paramètres Vm et Km, met en évidence une adaptation des microorganismes aux conditions oligotrophes de leur environnement. Les études de dégradation des molécules xénobiotiques telles que le 2,4-D et l'atrazine dans le sous-sol montreraient la nature co-métabolique de la dégradation