aLe but de ce travail est d'examiner les potentialités, faciliter la mise en œuvre et mieux comprendre le fonctionnement des réacteurs membranaires, qui pourraient s'avérer plus performants que les réacteurs agités majoritairement employés actuellement pour la culture de cellules animales. Les effets de concentrations en nutriments et produits toxiques, de variations du ph et de l'osmolarité sur les cinétiques de croissance cellulaire, de consommation et de production sont étudiés. Ensuite, le problème du suivi de la biomasse en réacteurs membranaires est abordé. Après une analyse critique de l'existant, nous avons mis au point deux méthodes. Sans accéder aux cellules, la densité en cellules viables et la vitesse de décès cellulaire sont évaluées respectivement à partir du métabolisme énergétique de la cellule et du relargage d'activité lactate déshydrogénase dans le milieu de culture. Enfin, la culture en cartouches à fibres creuses démontre l'intérêt des systèmes membranaires : longévité, concentration en anticorps élevée, réduction des besoins en sérum. D'autres essais en cartouches de filtration frontale, permettant de suivre la biomasse, démontrent que l'oxygène est limitant, que la croissance et le décès cellulaire s'équilibrent à l'état stationnaire (temps de génération de trois jours). L'évaluation de la densité et du décès cellulaire par nos méthodes est correctement réalisée