La révélation in situ de l'activité de la catalase par cytochimie ultrastructurale a permis de suivre l'évolution des peroxysomes hépatiques au cours de la métamorphose naturelle ou induite par la triiodothyronine (T3) chez les amphibiens anoures. Les activités enzymatiques de la catalase et de diverses oxydases peroxysomales ont été analysées par dosages spectrophotometriques pendant le développement post-embryonnaire d'alytes obstetricans et de xenopus laevis. Des différences s'établissent dans le comportement des peroxysomes hépatiques entre les animaux dont la métamorphose s'accompagne d'un changement d'habitat (alyte) et ceux qui restent aquatiques (xenope). Le traitement des larves d'alytes obstetricans a permis de montrer que les peroxysomes étaient sensibles à l'action de la T3. Les effets du clofibrate sur les peroxysomes hépatiques ont été recherchés chez les amphibiens anoures. Cette substance est sans effet apparent sur les peroxysomes des larves d'alytes obstetricans. Elle provoque une prolifération des peroxysomes hépatiques ainsi qu'une induction de leurs enzymes en particulier celles de la -oxydation chez rana esculenta adulte (espèce terrestre) et n'induit que les activités enzymatiques peroxysomales dans le foie de xenopus laevis adulte (espèce aquatique). L'expression de la catalase et de la d-aminoacide oxydase post-embryonnaire a été étudiée chez ces différentes espèces d'amphibiens par électrophorèse monodimensionnelle et western blotting à partir des protéines extraites de fractions hépatiques enrichies en peroxysomes.