Dans une première partie nous avons réalisé une revue bibliographique des essais de génotoxicité in vitro et in vivo applicables à l'étude de la génotoxicité d'échantillons de l'environnement hydrique. Dans une seconde partie nous avons comparé les performances du test d'Ames et du test triton sur larves de pleurodèle, dans le cadre du contrôle de la génotoxicité d'effluents complexes. Le test triton s'est révélé un outil de choix pour la détection du potentiel génotoxique de ces échantillons. Ce test est apparu : 1) sensible sans nécessiter d'étape d'extraction et de concentration des micropolluants ; 2) plus représentatif des conditions d'exposition dans l'environnement ; 3) facile à mettre en oeuvre, mais il gagnerait à ce que la lecture des frottis soit automatisée. Le test d'Ames nécessite le plus souvent une concentration des échantillons testés ; il est bien adapté pour tester de faibles volumes d'échantillon. Il s'est avéré plus particulièrement sensible aux micropolluants des effluents de papeterie. Dans une troisième partie nous avons étudié les effets combinés de FeIII CrIII, CrVI et ZnII sur l'induction de cellules à micronoyaux chez les larves de triton. Les résultats obtenus sont les suivants : 1) le fer trivalent est génotoxique ; 2) le chrome III et le chrome VI ne sont pas systématiquement génotoxiques ; 3) un effet d'additivité a été mis en évidence entre FeIII et CrVI ; 4) le zinc n'est pas génotoxique. Enfin nous avons étudié le mécanisme d'action génotoxique du ferIII. Celui-ci pourrait être lié à l'induction d'un stress oxydant ainsi que le suggère le taux de cellules à micro-noyaux induit par FeIII, fortement augmenté par le cyanure (Fe (0,6 mg/l)/Cn (5 et 25 mg/l), qui agit en perturbant le métabolisme oxidatif des cellules