Le contexte économique dans lequel évoluent les entreprises les conduit à renforcer leurs compétences en se recentrant sur leur métier de base et parallèlement, à externaliser les activités connexes au métier en développant des coopérations. Maîtriser la conduite des coopérations est déterminant pour le dirigeant d'entreprise. Pour cela cette recherche propose un modèle théorique présentant le fonctionnement et l'évolution d'un cas de coopération, l'impartition de compétences. Des données ont été recueillies lors de l'étude de vingt-neuf cas d'impartition de compétences. Une analyse inter-site associée à huit analyses factorielles des correspondances multiples ont été utilisées pour exploiter ces données et tester le modèle. Trois catégories d'impartition sont différentiables selon le niveau de satisfaction de l'offreur. La conclusion générale de cette recherche stipule que le niveau d'implication et de dépendance des partenaires lors de la mise en place de l'implantation ont une forte incidence sur la nature des connaissances produites, sur l'intensité de la confiance développée et induisent un certain niveau de satisfaction chez les partenaires. Une implication initiale importante de l'offreur, fondée sur une exploitation poussée de ses compétences spécifiques, constitue la condition motrice à l'orientation vers une satisfaction très élevée des partenaires. Cette implication est relayée par un engagement sur un long terme permettant, avec la mise en place de circuits de communication entre tous les acteurs impliqués, l'initiation d'apprentissage. Les connaissances ainsi obtenues benéficient directement à l'impartition et à l'entreprise offreur. Au-delà l'offreur évalue plus précisement ses aptitudes et valorise mieux les compétences de son organisation. les innovations ou les améliorations de la prestation impartie sont favorisées et conduisent au renforcement de la confiance entre les partenaires