La description de formes est une fonctionnalité fondamentale d'un système de C.F.A.O. et est souvent illustrée par l'approche ensembliste, consistant à décrire un objet par combinaison d'autres objets dits primitifs. D'autres opérateurs ont pourtant, théoriquement au moins, une puissance de description toute aussi considérable. L'objectif de ce mémoire est de mettre en évidence les possibilités théoriques et pratiques de l'un de ces descripteurs de forme, l'opérateur d'extrusion (ou balayage de l'espace). A cet effet, on donne dans un premier chapitre une définition de l'extrusion, qui consiste à décrire une forme à l'aide d'un objet, dit générateur, qui se déplace en se déformant, engendrant ainsi une ligne, une surface ou un volume. On discute ensuite des moyens de stocker un objet ainsi défini dans un modèle géométrique de type arbre de construction ou par les limites, ce qui permet, dans une troisième partie, de détailler les algorithmes effectivement implantés. Les trois premières parties considèrent donc l'extrusion comme un opérateur d'initialisation du modèle, strictement dédié à la conception. Le dernier chapitre prend le contre-pied des précédents et montre que dans l'étape de préparation à la fabrication, la démarche est inverse puisque l'on calcule, en s'aidant du modèle géométrique issu de la conception, les parcours d'outils qui usinent la pièce, parcours qui correspondent à autant d'extrusions. Cette incursion dans le domaine de la fabrication est le prétexte d'une réflexion sur l'intégration de la production et aboutit à la nécessité d'un modèle produit