A mountain space and a company in crisis in the heart of the Anti-Atlas : region of Igherm
Un espace montagnard et une société en crise au cœur de l'Anti-Atlas : la contrée d'Igherm
Résumé
Located at the heart of the Anti-Atlas, the region of Igherm is occupied by Berber tribes chleuh, an old sedentary farming community like are all the tribes of the Western and central Anti-Atlas. The agrarian landscape of this space expresses a type of installation of the Moroccan mountain characterized by a habitat enough grouped and a development associating the irrigation of the basic cultures of valleys, the cultivation of cereals and the arboriculture of terrace into rain and the exploitation of course with or without argans. The agrarian landscapes such as one currently observes them in this region can be only the fruit of remarkable efforts provided by generations of mountain peasants. The balance which existed between the medium and its population tends to yield the place to a more and more accentuated imbalance. The surest testimony of the state of imbalance inside the rural life is provided by the existence even emigration. This exodus which the country ighermien knows is undoubtedly most dangerous for its future. This phenomenon can only develop of solutions are not found which would make it possible to increase the production and which could take part in a rehabilitation of the area and its development. The contact of the population with the external world deeply transformed the traditional conditions of the country life and set up a new social stratification. At all events, the importance of migratory movements translate only the major crisis that the area crosses.
Située au coeur de l'Anti-Atlas, la contrée d'Igherm est occupée par des tribus berbères chleuh, une vieille paysannerie sédentaire comme le sont toutes les tribus de l'Anti-Atlas occidental et central. Le paysage agraire de cet espace exprime un type d'aménagement de la montagne marocaine caractérisé par un habitat assez groupé et une mise en valeur associant l'irrigation des cultures de fond de vallées, la céréaliculture et l'arboriculture de terrasse en pluviale et l'exploitation de parcours avec ou sans arganiers. Les paysages agraires tels qu'on les observe actuellement dans cette contrée ne peuvent être que le fruit de remarquables efforts fournis par des générations de paysans montagnards. L'équilibre qui existait entre le milieu et sa population tend à céder la place à un déséquilibre de plus en plus accentué. Le plus sûr témoignage de l'état de déséquilibre à l'intérieur de la vie rurale est fourni par l'existence même de l'émigration. Cet exode que connaît le "pays" ighermien est sans doute le plus dangereux pour son avenir. Ce phénomène ne peut que s'amplifier si des solutions ne sont pas trouvées qui permettraient d'augmenter la production et qui pourraient participer à une réhabilitation de la région et à son développement. Le contact de la population avec le monde extérieur a transformé profondément les conditions traditionnelles de la vie paysanne et a mis en place une nouvelle stratification sociale. Quoi qu'il en soit de l'importance de mouvements migratoires ne fait que traduire la crise profonde que traverse la région.