Les céramiques, bien que possédant des propriétés intéressantes pour des applications industrielle, souffrent de leur fragilité mécanique. Lors de la mise en forme par assemblage, les contraintes thermiques peuvent conduire à la création de fissures. Les observations effectués par microscopie électronique dans la brasure montrant une certaine périodicité dans la répartition des fissures, il apparaît intéressant de la relier aux paramètres géométriques et physiques du problème. La détermination des conditions optimales de refroidissement passe donc par la caractérisation du comportement fragile ou ductile du siliciure utilisé dans le brasage. L'essai de compression normal est malheureusement mal adapté à l'étude de la fissuration (ouverture de fissure en mode Il). Un autre type d'essai, dit brésilien, peut être réalisé en appliquant une effort de compression sur deux génératrices opposées d'un cylindre: ceci a pour effet de développer une contrainte de traction uniforme sur le plan contenant l'axe du cylindre et les génératrices (ouverture en mode I). L'avantage de cet essai est d'éviter l'usinage coûteux et aléatoire d'éprouvettes fragiles. Cette étude a démontré que l'essai brésilien était particulièrement bien adapté pour la caractérisation de la résistance à la rupture à chaud des matériaux dont le comportement à température ambiante est toujours fragile (siliciures, intermétalliques, etc.). Lorsqu'il est utilisé sous sa forme améliorée il permet la mesure de la ténacité du matériau. Les résultats des essais brésiliens ont servi à prédire le comportement à la rupture des siliciures utilisés comme matériaux de brasage du carbure de silicium.