Analysis and interpretation of ancient woods : foundations and challenges of a discipline in the making : archaeodendrometry
Analyse et interprétation des bois anciens : fondements et enjeux d'une discipline en devenir : l'archéodendrométrie
Résumé
Since immemorial times, people have used wood as a raw material in their daily lives: to make fire, to build tools, to construct houses or boats, to create works of art, etc. In the search for the past, archaeologists are often confronted in their excavations with the presence of wooden artefacts.In general, the scientific perception of this material is limited to a simple temporal marker and/or species identification. The analysis remains applied to only a few pieces. As archaeology has evolved, new tools and methods have emerged and developed.Recent work now goes beyond these simple analyses, allowing the emergence of a new approach. The question then arises: can such a discipline integrate so many methodological evolutions without leading to an epistemological upheaval? Archaeodendrometry, an emerging discipline, combines use-wear analysis, morphometric and technological analyses and allows the acquisition of knowledge that considers the interactions of the wood material with its environment, thus offering an extraordinary potential of perspectives.This PhD focuses on the methodological developments of the archaeometric disciplines associated with the study of archaeological and historical wood, integrating a chronological overview and an epistemological retrospective of the different associated disciplines, accompanied by reflections on the evolution of research. A series of nine studies on different types of wood, in various contexts and according to various problems, are presented to illustrate and support the demonstration. The last part of this research argues for a redefinition of this discipline by developing different study protocols in various representative archaeological contexts.
Depuis des temps immémoriaux, les populations utilisent le bois comme matière première dans leur quotidien : pour faire du feu, élaborer des outils, construire des habitations ou des embarcations, réaliser des œuvres d'art, etc. Dans la quête du passé, les archéologues sont souvent confrontés dans la fouille à la présence d'artefacts en bois. En général, la perception scientifique de ce matériau se résume à un simple marqueur chronologique et/ou d'identification des espèces. L'analyse reste appliquée à quelques pièces seulement. Avec l'évolution de l'archéologie, de nouveaux outils et de nouvelles méthodes ont fait leur apparition et se sont développés. De récents travaux vont désormais au-delà de ces simples analyses, permettant l'émergence d'une nouvelle approche. Une question se pose alors : une telle discipline peut-elle intégrer autant d'évolutions méthodologiques sans aboutir à un bouleversement épistémologique ? L'archéodendrométrie, discipline en devenir, associe conjointement analyses tracéologiques, morphométriques et technologiques et permet d'acquérir des connaissances prenant en compte les interactions du matériau bois avec son environnement, offrant ainsi un potentiel extraordinaire de perspectives. Cette thèse se concentre sur les évolutions méthodologiques des disciplines archéométriques associées à l'étude des bois archéologiques et historiques en intégrant un exposé chronologique et une rétrospective épistémologique des différentes disciplines associées, accompagnée de réflexions sur l'évolution des recherches. Une série de neuf études portant sur différents types de bois et dans des contextes et selon des problématiques variés, y est présentée afin d'illustrer et d'étayer la démonstration. La dernière partie de cette recherche plaide en faveur d'une redéfinition de cette discipline en développant différents protocoles d'étude dans divers contextes archéologiques représentatifs.