Lymphoma in patients with inflammatory bowel disease : a French multicentric retrospective nation wide study from GETAID
Lymphome et Maladie Inflamatoire chronique de l'Intestin : une étude multicentrique française de grande ampleur
Abstract
IBD is associated with an increased risk of developing lymphoma, a dreaded complication that is related to exposure to thiopurines and/or anti-TNFs. Although recent data clarifies lymphoma epidemiology in IBD patients, clinical and pathological characteristics of lymphoma occurring in IBD remain partially described. We therefore retrospectively identified patients with IBD and lymphoma in the framework of a national collaborative study including the GETAID (Groupe d’Étude Thérapeutique des Affections Inflammatoires du Tube Digestif) and the LYSA (Lymphoma Study Association). We characterized clinical and prognostic features for the 3 most frequent lymphoma subtypes occurring in IBD. We performed a multicentric case-control study. Controls (lymphoma de novo) were matched (5:1) to cases on gender, age at diagnosis, lymphoma subtype, year of diagnosis and IPI/FLIPI indexes. Data for controls were obtained from the Côte d’Or registry of hematological malignancies (Burgundy, France). Overall survival (OS) and progression free survival were compared between cases and controls. One hundred and thirty three IBD patients with lymphoma were included (males = 62.4 %, median age at lymphoma diagnosis = 49 years in males vs. 42 in females). Most had Crohn’s disease (73.7 %) and were exposed to thiopurines (59.4 %). The most frequent lymphoma subtypes were diffuse large B cell lymphoma (45.1 %), Hodgkin lymphoma (18.8 %), and follicular lymphoma (10.5 %). When matched with 387 controls, prognosis of those three lymphoma subtypes was either improved in IBD patients or similar compared to controls (according to lymphoma subtype). OS at 5 years was 85 % in cases vs. 73 % in controls (p < 0.05). We demonstrated that lymphomas occurring in IBD patients do not seem to have a worst outcome than in patients without IBD. However, due to the scarcity of those situations, those patients should be managed in expert centers.
Les patients atteints d’une MICI ont un risque accru de développer un lymphome, une complication rare mais redoutée, liée dans certains cas à l'exposition aux thiopurines et/ou aux anti-TNF. Bien que des données récentes clarifient l'épidémiologie des lymphomes dans cette population spécifique, les caractéristiques cliniques et anatomopathologiques des lymphomes survenant dans ce contexte restent peu décrites. Nous avons donc identifié rétrospectivement des patients atteints de lymphomes survenus dans une contexte de MICI, dans le cadre d'une étude collaborative nationale impliquant le GETAID (Groupe d'Étude Thérapeutique des Affections Inflammatoires du Tube Digestif) et le LYSA (Lymphoma Study Association). Nous avons précisé les caractéristiques cliniques et pronostiques des 3 sous-types de lymphomes les plus fréquemment observés chez les patients atteints d’une MICI. Afin de pouvoir étudier leur pronostic, nous avons réalisé une étude castémoins multicentrique. Les témoins (lymphome de novo, sans MICI préexistante) ont été appariés (5:1) aux cas en fonction du sexe, de l'âge (2015) et des index IPI/FLIPI. Les données concernant les témoins ont été obtenues à partir du registre des hémopathies malignes de Côte d'Or (Bourgogne, France). La survie globale et la survie sans progression ont été analysées pour les cas et les témoins. Cent trente-trois patients atteints de MICI avec un lymphome ont été inclus (62,4 % étaient des hommes, l'âge médian au moment du diagnostic du lymphome était de 49 ans chez les hommes et de 42 ans chez les femmes). La plupart des cas étaient atteints de la maladie de Crohn (73,7 %) et avaient été exposés aux thiopurines (59,4 %). Les sous-types de lymphome les plus fréquents étaient le lymphome B diffus à grandes cellules (45,1 %), le lymphome de Hodgkin (18,8 %) et le lymphome folliculaire (10,5 %). Après comparaison avec 387 témoins, le pronostic de ces trois sous-types de lymphomes était soit amélioré chez les patients atteints de MICI, soit similaire à celui des témoins (selon le sous-type de lymphome). La survie globale à 5 ans était de 85 % chez les cas vs. 73 % chez les témoins (p < 0.05). Nous avons démontré que les lymphomes survenant chez les patients atteints de MICI ne semblent pas avoir un pronostic plus sévère comparativement aux cas de lymphomes survenant chez des patients sans MICI. Cependant, en raison de la rareté de ces situations, ces patients doivent être pris en charge dans des centres experts.