Le syndrome de Lutembacher porte le nom d'un médecin français René Lutembacher. Celui-ci décrit en 1916 pour la première fois l'association d'une CIA congénitale et d'un rétrécissement mitral acquis. Ce syndrome voit ensuite sa définition se modifier avec l'apparition de nouvelles techniques percutanées dans le traitement du RM. Des CIA résiduelles post-cathétérisation trans-septale apparaissent et une nouvelle entité voit le jour : le syndrome de Lutembacher iatrogène. L'étude du cas clinique de M J. montrera la possibilité de CIA iatrogène après chirurgie de remplacement valvulaire mitral, lié à un "lâchage" de suture après atriotomie septale et pouvant aboutir à une insuffisance cardiaque droite sévère. Ce diagnostic étiologique a été retardé par une mauvaise gestion du dossier médical. Plusieurs dysfonctionnements sont apparus : au niveau du suivi médical (aussi bien en post-opératoire immédiat qu'au long cours) et au niveau de l'archivage du dossier. La revue de la littérature ne mentionne pas d'autres cas de CIA vieillie postchirurgicale.