De nouvelles techniques « multibrins » de suture des tendons fléchisseurs ont été proposées pour supporter les protocoles de mobilisation active précoce. Elles sont très résistantes, mais également complexes, lentes et encombrantes. Or, l' encombrement de la suture altère le glissement du tendon dans le canal digital inextensible. Ces propriétés de glissement ont été peu étudiées. Le modèlecurvilinéaire de la main de cadavre permet de déterminer le travail nécessaire à un enroulement digital. L' augmentation du travail du tendon suturé par rapport au tendon sain est corrélée aux frottements dus à la suture.Nous avons fabriqué une machine qui mesure le travail en flexion. Elle nous a permis de comparer une technique classique à 2 brins, le point de KESSLER modifié, et 3 techniques multibrins, les points de TANG à 4 brins, de SAVAGE à 6 brins et de WINTERS à 8 brins. Nos résultats confirment l' augmentation obligatoire du travail après suture du tendon. La précontrainte de la suture diminue fortement le travail. Les sutures multibrins entraînent une augmentation du travail comparable entre elles et significative ment supérieure à la technique classique. La résistance de la technique de KESSLER est insuffisante. La complexité et la réalisationsignificativement plus lente de celle de SAVAGE la pénalisent. Celle de TANG n'est pas de réalisation aisée et ses qualités mécaniques semblent limitées. Celle de WINTERS est trop encombrante. Nous proposons une modification technique simple pour combiner le faible retentissement de la technique de KESSLER à la résistance de celle de WINTERS.