Après avoir décrit ce que furent les principales étapes de la guerre chimique aussi bien au niveau des gaz que de leur mode de dissémination, nous nous sommes attachés à décrire les réponses apportées par le Service de Santé de l'avant, en coopération avec les chercheurs de l'intérieur, à ce nouveau type d' agression ainsi que les bouleversements au sein de son organisation, suscités par l'évolution technique de la chimie allemande. Nous verrons quels furent les soins appliqué s tout au long de la chaîne d'évacuation sanitaire, la prise en charge du gazé qui ne deviendra véritablement efficace qu'avec la création en 1918 des formations Z, suite au x ravages causés par l'ypérite. Nous évoquerons les séquelles laissées par ces gaz, notamment le rapport entre l'intoxication et la tuberculose, et quel fut leur traitement dans l'immédiate après-guerre. Ce travail met en évidence la place prédominante qu'occupait le traitement thermal appliqué au Mont -Dore et instauré par le Service de Santé. Nous verrons enfin dans quelle mesure l'Etat indemnisa ces victimes, au titre de la loi du 31 mars 1919, ainsi que l'impact réel des gaz en terme d'effectifs.