Les travaux parlementaires sur les innovations ou dérives financières contiennent-elles une reconnaissance de crise et font-elles émerger une tentation de réglementation ? Une analyse textuelle est menée sur deux rapports récents (crise des produits structurés contractés par les collectivités locales et crise de confiance envers les agences de rating). Appliquant la théorie des parties prenantes à un contexte de crise, la recherche étudie les auditions des acteurs, ainsi que leur contribution respective aux conclusions générales des rapports parlementaires. Sont décelées une certaine managérialisation des propos tenus par le Politique, l’influence des experts dans les conclusions et plus largement, une porosité des discours entre la sphère économique et la sphère politique.