La punaise de lit est un des plus anciens parasites hématophages de l’homme. Elle l’aurait rencontré à la Préhistoire et ne l’aurait ensuite plus jamais quitté. Si on a cru pouvoir s’en débarrasser au sortir de la Seconde Guerre Mondiale avec l’avènement du génie chimique et l’apparition de puissants insecticides comme le DDT, depuis les années 1990 dans les grandes agglomérations, l’infestation des logements collectifs et individuels par cet insecte est en pleine recrudescence. Pour l’éradiquer, la détection doit être rapide et précoce, car la lutte est difficile et onéreuse, du fait du mode de vie particulier de cet arthropode et de sa résistance croissante aux insecticides. Si aucune étude ne l’implique pour le moment dans la transmission d’agents infectieux, ses piqures peuvent engendrer des démangeaisons, des lésions cutanées et des réactions allergiques parfois à risque de complication et leur présence dans un foyer est presque toujours associée à une dégradation de la qualité de vie des résidents. Très en retard par rapport à d’autres pays, la France a décidé de placer l’année 2020 comme une année charnière dans sa stratégie de lutte, en mettant en place un plan gouvernemental de lutte contre les punaises de lit, permettant aux différents publics de mieux appréhender cette problématique. Elle souhaite mieux accompagner ses ressortissants dans les différentes étapes de la lutte contre une infestation de punaises de lit en fournissant une meilleure information au public, une meilleure formation aux professionnels et en adaptant le Droit à ces nouveaux enjeux.