Working / learning together. Individual expectations and virtues of collective action
Travailler / apprendre ensemble. Attentes individuelles et vertus de l'action collective
Résumé
Our article analyzes the forms taken by collective action within the educational sphere based on representations of "working together" in relation to the social frameworks (Goffman, 1991) in which interactions between teachers and between learners take place. The main modalities of collective action (collaboration, contribution, cooperation, participation) are questioned and then ordered through the prism of the human and social sciences. Through the notions of "horizon of expectation" (Jauss, 1978), "social capital" (Bourdieu, 1980; Putnam, 1995) and "recognition theory" (Honneth, 2004), these modalities are explained according to the depth of individual commitment, as well as the level of involvement of each individual and his or her relationship to the collective.
This theoretical apparatus is applied to the analysis of individual expectations of "working together" and the experiential feelings expressed by Moselle primary and secondary school teachers in 2017 during interviews in their schools or via an online questionnaire. Putting the responses into perspective (8 semi-directive interviews, 972 responses to a questionnaire) makes it possible to map their representations of collective action.
Whether they extol the virtues of collective action or express reservations about the pedagogical results obtained or the difficulties of its implementation, their visions of school learning and the exercise of their profession make it possible to outline the main principles of the relationship with the other within the educational sphere.
Notre article analyse les formes prises par l’action collective au sein de la sphère éducative à partir de représentations du « travailler ensemble » rapportées aux cadres sociaux (Goffman, 1991) dans lesquels s’opèrent les interactions entre enseignants et entre enseignés. Les principales modalités de l’action collective (collaboration, contribution, coopération, participation) y sont interrogées puis ordonnées au prisme des sciences humaines et sociales. À travers les notions d’« horizon d’attente » (Jauss, 1978), de « capital social » (Bourdieu , 1980 ; Putnam, 1995) et la « théorie de la reconnaissance » (Honneth, 2004), ces modalités sont présentées selon le niveau et la profondeur de l’engagement individuel ainsi que selon le niveau d’implication de chacun et sa relation au collectif.
Cet appareillage théorique s’applique à l’analyse des attentes individuelles du « travailler ensemble » et du ressenti expérientiel exprimé par des enseignants mosellans du premier et du second degré à l’occasion d’entretiens dans leur établissement ou via un questionnaire mis en ligne, avec l’appui des autorités académiques dans le cadre d’une étude empirique menée en 2017. La mise en perspective de leurs réponses (8 entretiens semi-directifs, 972 réponses à un questionnaire) permet de cartographier leurs représentations de l’action collective.
Les caractéristiques de l’expérience collaborative constituent-elles, dans la limite des réserves et des oppositions exprimées par rapport à la mise en œuvre du « travailler ensemble », des préceptes d’une citoyenneté scolaire ? S’agit-il de valeurs (Heinich, 2017) indispensables et dont l’inscription dans le design des dispositifs (Latour, 2006) permettrait d’en garantir la présence ?
Qu’elles vantent les vertus de l’action collective ou expriment des réserves sur les résultats pédagogiques obtenus ou portant sur les difficultés de sa mise en œuvre, leurs visions de l’apprentissage scolaire et de l’exercice de leur profession permettent d’esquisser les grands principes du rapport à l’autre au sein de la sphère éducative.
| Origine | Accord explicite pour ce dépôt |
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